Profitons en pour rappeler les principaux faits marquants de l'histoire postale de l'Ospedale :
La première livraison de courrier à l'Ospedale a eu lieu en 1883. C'est une décision du Conseil général de la Corse, en décembre 1882, qui crée un emploi de facteur à Levie, en précisant que le préposé doit avoir impérativement son domicile à Carbini. Il est chargé pendant les trois mois de l'été de desservir la maison forestière de l'Ospedale et diverses autres habitations du village.
Quelques années plus tard, le service postal devient direct entre Porto-Vecchio et l'Ospedale, ce service n' ayant toujours lieu que l'été.
Cette décision est vite remise en cause par l'administration des Postes et Télégraphes qui souhaite rétablir la liaison entre Levie et l'Ospedale.
Le conseil municipal s'y oppose et argumente :
« Aujourd'hui l'Ospedale est un point important, 1500 habitants l'été, l'administration des Ponts et Chaussées, les forêts, la gendarmerie, le curé et des compagnies individuelles importantes. Les lettres par Levie entraineraient 3 jours de retard ce qui causerait un préjudice aux habitants ».
La mairie souhaite confier le service à l'un des deux facteurs de la commune, celui chargé de la campagne, puisque l'été il n'a quasiment plus d'occupation, la plupart des habitants des hameaux étant partis à la montagne.
En juillet 1905, un bureau télégraphique est installé dans le village. Un bail est passé avec Baptiste Pietri, propriétaire du local nécessaire à l'établissement du bureau.
Quatre ans plus tard, le 13 juin 1909, on crée une recette rurale. Elle sera tenue par le facteur qui, dorénavant, est à demeure à l'Ospedale pendant l'été.
L'un des facteurs de Portivechju est chargé de lui transmettre le courrier pour qu'il puisse le distribuer au village. Dans les années 1920, c'est Joseph Branca, du hameau de Trinité, qui montait à pied pour emmener le courrier à son confrère de l'Ospedale. Le lieu de rencontre des deux hommes se trouvait à la fontaine qui est à mi-chemin sur la route de l'Ospedale.
Avec ce facteur à demeure à l'Ospedale il n'y a pas eu besoin, pendant longtemps, de boîte à lettres pour poster son courrier. On le remettait directement au facteur. Mais quand son poste a disparu, la nécessité d'une boîte à lettres s'est faite ressentir. Fin 1937, la première boîte à lettres du village est posée. Son coût a été de 26 francs.
Le 15 juin 1952, le conseil municipal décide de l'installation du téléphone à l'Ospedale. Le coût est élevé, 210000 francs, mais le département a pu venir en aide à la commune qui a pu lui emprunter cette somme sans intérêts.
